Enquête YouGov : le regard des Français sur le baccalauréat

Marion Gemme
Marion Gemme

Parce qu’il clôture un cycle débuté en maternelle, parce qu’il est un sésame presque indispensable à la poursuite d’études supérieures, passer le baccalauréat est un événement majeur pour l’ensemble de celles et ceux qui atteignent la classe de terminale. Découvrez l'enquête exclusive YouGov pour MakeMyCv :

Enquête YouGov : le regard des Français sur le baccalauréat

Cette année, 709 000 candidats se sont présentés aux examens dans toute la France. La très grande majorité d’entre eux – les taux de réussite avoisinent ou dépassent 90% depuis plusieurs éditions – partiront en vacances diplôme en poche avant de s’engager dans différents cursus, ou bien commencer leur vie professionnelle.

À quelques jours de la proclamation des résultats le 5 juillet, MakeMyCv publie les résultats d’une enquête exclusive confiée à l’institut YouGov, qui a interrogé plus d’un millier personnes sur leur propre expérience du baccalauréat. Quels ont été leur niveau de stress, leurs craintes et leurs espoirs durant les épreuves ? Pensent-ils que le diplôme est plus facile à obtenir aujourd’hui ? Est-il indispensable pour réussir sa vie professionnelle ? Ont-ils succombé à la tentation de tricher ? À ces questions – et à bien d’autres -, les Françaises et les Français répondent.

Préparation sérieuse ou légère : un match plutôt équilibré

Préparation au bac

Près de la moitié (48%) des personnes interrogées disent avoir fait preuve de sérieux en classe de terminale tout au long de l’année pour préparer au mieux les épreuves finales. Un tiers (30%) s’est réveillé au dernier moment pour tenter de rattraper le temps perdu, tandis que moins d’un bachelier sur dix (9%) indique être allé aux examens sans avoir ouvert un livre ni parcouru un cours. Les femmes (50%) et les 18-24 ans (58%) sont les plus nombreux à affirmer avoir travaillé assidument durant l’année scolaire de terminale.

Un stress bien plus élevé chez les femmes

Stress au bac

Globalement, 72% des répondants étaient stressés, dont 30% beaucoup, durant les épreuves de leur baccalauréat. Une angoisse de l’examen qui affecte de manière beaucoup plus forte les femmes que les hommes : 42% des premières ont ressenti un haut niveau de stress contre 17% des seconds, lesquels sont néanmoins près de la moitié (46%) à reconnaitre un peu de stress. À noter que celles et ceux qui affichaient un calme total sont très minoritaires : c’est le cas de seulement 8% des hommes et 5% des femmes.

La peur de redoubler en tête des craintes

Types d'angoisses au bac

Lorsqu’on les interroge sur les raisons qui les angoissaient le plus à l’idée de rater leur bac, les Français citent en premier lieu la crainte de redoubler et de retrouver à la rentrée le chemin du lycée. Ils sont en effet un tiers (33%) à avoir éprouvé cette crainte, ressentie plus fréquemment par les femmes (36%) que par les hommes (29%). Les bacheliers âgés de 55 ans et plus forment la tranche d’âge pour laquelle la peur de « retaper » était également la plus forte puisqu’ils sont 38% à dire que c’était là leur première source d’inquiétude. Il est vrai qu’au début des années 80, moins de 70% des candidats décrochaient leur bac contre plus de 90% aujourd’hui. Un quart des personnes (25%) indiquent qu’elles redoutaient de décevoir leur famille en cas d’échec à l’examen, 14% qu’elles se seraient senties bêtes ou incapables et une sur dix qu’elle aurait eu le sentiment de rater sa vie.

Le bac pour faire ce qui plait

Motivations pour passer le bac

Synonyme de stress et de crainte, le baccalauréat est fort heureusement aussi symbole de satisfaction et d’espoir lorsque la réussite est au rendez-vous. Ainsi, la perspective de s’orienter une fois le diplôme en poche vers une discipline qui leur plaisait a motivé près d’un quart (23%) des bacheliers français, toutes classes d’âge confondues, tandis que 21% se réjouissaient à l’idée de rendre fiers leurs parents. Citée par 18% des répondants, la perspective de réussir sa vie professionnelle n’arrive qu’en troisième position, suivie dans une bien moindre mesure par l’opportunité de partir en vacances l’esprit léger (9%), de profiter d’une nouvelle liberté (7%) ou encore de faire la fête avec ses amis (6%).

17% des 18-24 avouent avoir triché

Triche au bac

La fin – en l’occurrence décrocher son bac – justifie-t-elle les moyens – à savoir tricher lors des épreuves ? Pour 6% de l’ensemble des bacheliers, la réponse est clairement oui. Parmi eux, seul 1 petit % dit le regretter aujourd’hui. N’oublions pas les 5% qui en avaient l’intention, mais ont finalement renoncé, soit par peur d’être découverts, soit parce que leur stratagème – les antisèches ne sont pas toujours pratiques… - n’a pas fonctionné correctement. Si le fait d’avoir fraudé est équitablement réparti entre femmes et hommes, il varie considérablement selon les tranches d’âges et très probablement l’évolution des technologies – portables, calculettes… - à disposition (autorisée ou non) des candidats. Ainsi, 17% des 18-24 ans titulaires du bac affirment avoir triché lors des examens (10% y ont pensé, mais n’ont pas franchi le pas) contre seulement 1% des bacheliers âgés de plus de 45 ans. Enfin, et c’est assez cocasse et étonnant, 3% des répondants ont répondu… qu’ils ne savaient pas s’ils avaient triché. Peut-être à l’insu de leur plein gré ?

Des épreuves jugées plus faciles aujourd’hui pour la moitié des Français

Difficulté des épreuves au bac

Au regard du nombre croissant d’élèves qui l’obtiennent chaque année, le niveau de difficulté du baccalauréat est régulièrement questionné. Interrogés par Yougov, près de la moitié des Français (47%, dont 53% des hommes et 42% des femmes) estiment que les épreuves sont plus faciles aujourd’hui que par le passé contre seulement 11% qui les jugent plus difficiles et 15% qui pensent que la difficulté est équivalente. Plus d’un quart des personnes interrogées (27%) ne se prononcent pas sur le sujet. Dans le détail, ce sont les plus de 55 ans, qui ont donc passé le bac voici désormais plusieurs décennies, qui pensent pour 55% d’entre eux que les épreuves sont plus abordables qu’à leur époque, tandis qu’un peu plus d’un tiers des 18-24 ans (37%) est du même avis. Les plus jeunes sont aussi deux fois plus nombreux que la moyenne nationale (21% contre 10%) à dire que l’examen est plus compliqué de nos jours.

Le bac, indispensable ou non ? Les Français parfaitement divisés

L'importance du bac

Le bac est-il indispensable pour réussir sa vie professionnelle ? S’il est un sujet qui divise parfaitement les Français, c’est celui-là. Ils sont en effet 47% à juger le diplôme plutôt ou totalement indispensable et 47% à penser que ce n’est pas vraiment ou pas du tout le cas. Là encore, de fortes disparités s’affichent en fonction des générations : les 18-24 ans, qui l’ont fraichement obtenu et, pour nombre d’entre eux, pas encore ou tout juste entamé leur vie professionnelle, le voient pour près des deux tiers (64%) comme un précieux sésame.

À 18 ans, l’avenir est plutôt vague

Orientation professionnelle après le bac

Quand on a 18 ans, baccalauréat en poche ou pas, il est souvent difficile de se projeter dans son avenir professionnel, de savoir précisément quelle orientation donner à sa future carrière. C’est le cas de plus de la moitié des Français (53%) interrogés dans cette étude qui disent qu’à leur majorité, ils n’avaient qu’une vague idée (24%) ou pas idée du tout (29%) de la voie qu’ils allaient emprunter. Plus d’un quart (26%) indiquent toutefois qu’ils étaient certains de leur orientation professionnelle et qu’ils l’ont suivie. En la matière, les répondants appartenant aux classes socio-professionnelles aisés étaient plus nombreux (32%) à avoir décidé à 18 ans de ce qu’ils allaient faire que ceux des classes populaires (20%).

Orientation professionnelle : 8 Français sur 10 ont d’abord suivi leurs envies

Influence pour choisir son orientation professionnelle

Invités à déterminer les personnes qui ont exercé une influence sur le choix de leur carrière, les Français indiquent très clairement qu’ils ont en premier lieu écouté leurs propres envies : ils sont en effet 79% à dire que c’était là le facteur le plus important, un résultat homogène quelle que soit la tranche d’âge concernée. L’avis de leurs parents a également compté pour 44% des personnes interrogées, suivi par les conseils prodigués par leurs enseignants pour 31% d’entre eux. Pour forts qu’ils sont, les liens amicaux n’ont pas exercé une influence notable puisque seuls 21% des répondants indiquent qu’ils ont influencé leur orientation professionnelle.

Étude YouGov pour MakeMyCv réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 7 au 9 juin 2022 auprès d’un échantillon de 1 006 personnes âgées de 18 ans et plus dont 748 titulaires du bac ou plus, représentatif de la population française.

Le rapport complet est disponible ICI.

Parcours post-bac : réussir sa candidature en tant qu'étudiant

Une fois le précieux sésame en poche, la suite est loin d'être de tout repos ! En effet, 40% des étudiants travaillent en parallèle de leurs études supérieures. Pour eux, c'est alors le parcours du candidat à l'embauche : réaliser un CV et une lettre de motivation qui retiendra l'attention du recruteur.

Pour une candidature étudiante, certaines pratiques spécifiques de rédaction s'appliquent. Envoyer son premier CV à un employeur ne s'improvise pas. Pour réussir cet exercice, de nombreux guides de conseils sont disponibles en ligne, mais également des modèles de cv simples proposant une mise en page moderne et professionnelle. S'il s'agit d'une candidature pour un stage, il est recommandé de metre en avant ses compétences comportementales en lien avec le métier ou secteur concerné. Vous trouverez des exemples de courriers de motivation spontanés sur notre site, rédigés par un recruteur professionnel.